Poulet basquaise de ma grand-mère : la vraie recette basque
Ma grand-mère Maite nous préparait ce poulet basquaise tous les dimanches d’automne, dans sa cuisine qui embaumait le piment d’Espelette et le vin blanc. Cette recette, transmise de génération en génération dans notre famille d’Hendaye, respecte scrupuleusement les traditions culinaires du Pays basque. Aujourd’hui, je partage avec vous cette recette authentique, celle qui a bercé mon enfance et qui continue de rassembler notre famille autour de la table.
Le poulet basquaise de ma grand-mère se distingue par sa piperade généreuse, son mijotage lent et ces petits secrets que seules les mamies basques connaissent. Préparez-vous à découvrir la vraie recette, celle qui transforme un simple poulet en un plat réconfortant aux saveurs du Sud-Ouest.
Ingrédients traditionnels
Ingrédients | Quantités | Astuces mamie |
---|---|---|
Poulet fermier découpé | 1 poulet de 1,5 kg | Privilégier les cuisses, plus goûteuses |
Tomates bien mûres | 6 tomates moyennes | Les éplucher après blanchiment |
Poivrons rouges | 3 gros poivrons | Choisir des poivrons charnus |
Poivrons verts | 2 poivrons moyens | Éviter les poivrons trop fins |
Oignons | 2 gros oignons | Couper en lamelles, pas en dés |
Ail | 4 gousses | Écraser au plat de la lame |
Jambon de Bayonne | 100 g | Couper en lardons épais |
Piment d’Espelette | 1 cuillère à café | Indispensable pour l’authenticité |
Vin blanc sec | 20 cl | Choisir un vin du Sud-Ouest |
Huile d’olive | 3 cuillères à soupe | Extra-vierge de préférence |
Thym frais | 2 branches | Effeuiller avant d’ajouter |
Laurier | 2 feuilles | Retirer en fin de cuisson |
Étapes pas-à-pas
Préparer la piperade
Commencez par préparer la piperade, cette fondue de légumes qui fait toute la richesse du poulet basquaise traditionnel. Épluchez et émincez finement les oignons en lamelles. Ma grand-mère insistait toujours sur ce point : des lamelles, jamais des dés, pour une texture fondante.
Lavez les poivrons, retirez les pépins et coupez-les en lanières d’environ 1 cm de large. Pour les tomates, plongez-les 30 secondes dans l’eau bouillante, puis dans l’eau glacée. La peau se retire alors facilement. Concassez grossièrement la chair en retirant les pépins.
Dans une grande cocotte en fonte, faites chauffer l’huile d’olive à feu moyen. Ajoutez les lardons de jambon de Bayonne et faites-les revenir 2 minutes jusqu’à ce qu’ils dorent légèrement. Ajoutez ensuite les oignons et laissez-les fondre 5 minutes en remuant régulièrement.
Colorer le poulet
Pendant que les oignons cuisent, salez et poivrez les morceaux de poulet. Dans une poêle, faites-les dorer sur toutes les faces à feu vif, environ 3 minutes par face. Cette étape est cruciale pour conserver les jus et obtenir une belle couleur dorée.
Réservez les morceaux de poulet sur une assiette. Dans la même poêle, déglacez avec le vin blanc en grattant bien les sucs de cuisson. Laissez réduire de moitié, puis versez ce jus précieux dans la cocotte avec les légumes.
Mijotage et astuces cuisson lente
Ajoutez les poivrons dans la cocotte avec les oignons et le jambon. Laissez cuire 10 minutes à feu doux en remuant occasionnellement. Les poivrons doivent commencer à s’attendrir sans brunir.
Incorporez ensuite les tomates concassées, l’ail écrasé, le piment d’Espelette, le thym et le laurier. Mélangez délicatement et laissez mijoter 15 minutes. Cette étape permet aux saveurs de se mélanger harmonieusement.
Disposez les morceaux de poulet dans la cocotte, enfoncez-les légèrement dans la piperade. Couvrez et laissez mijoter à feu très doux pendant 45 minutes. Ma grand-mère disait toujours : « Le poulet basquaise ne doit jamais bouillir, juste frémir doucement. »
Retournez les morceaux de poulet à mi-cuisson pour qu’ils s’imprègnent bien des saveurs. Vérifiez l’assaisonnement et ajustez si nécessaire.
Conseils de grand-mère
Le secret d’un poulet basquaise réussi réside dans la qualité des ingrédients et la patience. Ma grand-mère choisissait toujours des poivrons bien charnus et des tomates gorgées de soleil. Elle n’hésitait pas à éplucher les poivrons après les avoir grillés au four pour une texture plus fine.
Concernant le vin blanc, utilisez un vin que vous pourriez boire. Un Jurançon sec ou un Muscadet accompagnent parfaitement ce plat. Évitez les vins de cuisine qui apporteraient une amertume indésirable.
Le piment d’Espelette est irremplaçable dans cette recette. Sa saveur douce et fumée caractérise authentiquement la cuisine basque. Si vous n’en trouvez pas, du paprika doux peut faire l’affaire, mais le goût sera différent.
Pour la conservation, ce plat se bonifie en refroidissant. Vous pouvez le préparer la veille et le réchauffer doucement. Les saveurs auront eu le temps de se développer davantage.
Variantes et accompagnements
Traditionnellement, le poulet basquaise se déguste avec du riz blanc ou des pommes de terre vapeur. Ma grand-mère servait parfois des haricots tarbais en accompagnement, créant un repas encore plus consistant.
Certaines familles ajoutent des champignons de Paris ou des tomates cerises en fin de cuisson. Ces variantes, bien qu’éloignées de la recette traditionnelle, apportent une touche personnelle intéressante.
Pour une version plus légère, vous pouvez remplacer le jambon de Bayonne par du jambon blanc dégraissé et réduire la quantité d’huile d’olive. Cependant, la saveur sera moins authentique.
Valeurs nutritionnelles
Ce plat traditionnel apporte environ 350 calories par portion. Riche en protéines grâce au poulet, il fournit également des vitamines A et C provenant des poivrons et des tomates. Les oignons et l’ail apportent des antioxydants bénéfiques pour la santé.
La cuisson lente préserve les nutriments des légumes tout en développant les saveurs. C’est un plat équilibré qui peut s’intégrer dans une alimentation variée.
Foire aux Questions
Peut-on préparer le poulet basquaise à l’avance ? Oui, ce plat se conserve très bien au réfrigérateur pendant 3 jours. Réchauffez-le doucement à feu doux en ajoutant un peu d’eau si nécessaire. Les saveurs se bonifieront même avec le temps.
Quelle est la différence entre le poulet basquaise et la piperade ? La piperade est la préparation de légumes (poivrons, tomates, oignons) qui accompagne le poulet basquaise. C’est en quelque sorte la base de la recette, mais elle peut aussi se déguster seule avec des œufs brouillés.
Peut-on utiliser des poivrons surgelés ? Bien que les poivrons frais soient préférables pour la texture et le goût, vous pouvez utiliser des poivrons surgelés en cas de besoin. Décongelez-les et égouttez-les bien avant utilisation.
Comment savoir si le poulet est bien cuit ? Le poulet est cuit quand la chair se détache facilement de l’os et que les jus qui s’écoulent sont clairs. La cuisson lente à feu doux garantit une viande tendre et savoureuse.
Pour conclure
Cette recette de poulet basquaise de ma grand-mère représente bien plus qu’un simple plat : c’est un héritage culinaire qui traverse les générations. Chaque famille basque a ses petits secrets, ses variations personnelles qui font la richesse de cette cuisine authentique.
En suivant ces étapes et en respectant les temps de cuisson, vous obtiendrez un poulet basquaise traditionnel aux saveurs généreuses. N’hésitez pas à adapter la recette selon vos goûts et à partager vos propres astuces familiales en commentaires. Bon appétit, ou comme dirait ma grand-mère : « On egin ! » (Bon appétit en basque).