Albanie : les plages paradisiaques à voir
L’Albanie cache le long de sa Riviera ionienne certaines des plus belles eaux de Méditerranée. Entre Saranda et Vlora, une succession de criques aux eaux turquoise, de longues plages de galets et de baies secrètes offrent un dépaysement total à quelques heures de vol de la France. Des plages familiales de Ksamil aux criques sauvages de Gjipe, en passant par les arches naturelles de Grama, voici votre guide complet des plages paradisiaques albanaises.
Riviera albanaise : où sont les plus belles eaux
La Riviera albanaise s’étend sur 120 kilomètres entre Saranda au sud et Vlora au nord. Les eaux les plus spectaculaires se concentrent sur le tronçon Ksamil-Dhërmi, où la mer Ionienne révèle ses plus beaux dégradés de bleu. Cette côte combine plusieurs atouts : une eau exceptionnellement claire grâce aux courants ioniens, des contrastes saisissants entre falaises blanches et végétation méditerranéenne, et un développement touristique encore modéré qui préserve le caractère sauvage de nombreuses criques.
Les températures de l’eau oscillent entre 18°C en mai et 26°C en août, avec une visibilité sous-marine souvent excellente. La géologie karstique de la région crée des résurgences d’eau douce qui maintiennent une fraîcheur agréable même en plein été.
Quand y aller pour profiter au maximum
Meilleure période : juin à septembre pour la baignade, mai et octobre pour éviter la foule tout en gardant une eau acceptable (19-22°C).
Meilleures heures : 8h-11h et après 17h pour éviter l’affluence et bénéficier d’une lumière photographique optimale. En milieu de journée, préférez les plages orientées nord-ouest comme Borsh ou Palasa.
Vent et houle : les après-midis peuvent être venteux sur la côte exposée (Dhërmi, Palasa). Le matin reste généralement calme. Évitez les jours de vent du sud qui soulèvent parfois des déchets en suspension après les tempêtes.
Ksamil & alentours : sable fin et eaux turquoise
Ksamil constitue le joyau incontesté de la Riviera albanaise. Cette station balnéaire située face aux îles grecques de Corfou offre de véritables lagons aux eaux cristallines, avec du sable fin rare sur cette côte majoritairement constituée de galets.
La plage principale de Ksamil séduit par sa facilité d’accès (parking payant 2-3 euros), ses eaux peu profondes idéales pour les familles, et ses trois îlots accessibles à la nage (150-300 mètres). L’eau y affiche des nuances turquoise particulièrement photogéniques, notamment depuis les rochers qui bordent la plage sud.
Points pratiques : restaurants en bord de plage, location de parasols (5-8 euros), douches publiques. Affluence maximale entre 11h et 16h en juillet-août.
Alternatives proches pour éviter la foule
Si Ksamil sature, deux plages voisines offrent un cadre similaire avec moins de monde :
Plage de Pasqyra (3 km au nord) : même qualité d’eau, accès par une piste correcte, parking gratuit dans les oliviers. Plus familiale et authentique.
Plage de Pulebardha (5 km au sud) : accessible par bateau-taxi depuis Ksamil (5 euros) ou par piste 4×4. Eau exceptionnelle, aucun aménagement. Prévoir eau et collations.
Dhërmi & Palasa : longues plages claires, spots photo
Entre Himarë et Llogara, Dhërmi et Palasa constituent les plages les plus spectaculaires pour les amateurs de grands espaces marins. Ces longues étendues de galets blancs dominent une mer d’un bleu profond particulièrement intense.
Dhërmi s’impose comme le spot incontournable pour les photos Instagram avec ses eaux translucides et ses formations rocheuses. La descente depuis le village perché s’effectue par une route en lacets qui débouche sur un parking payant (2 euros). La plage s’étend sur près de 2 kilomètres, permettant de trouver facilement des coins plus isolés en s’éloignant de la zone centrale.
Palasa, 10 kilomètres plus au nord, séduit par son caractère plus sauvage et ses couchers de soleil frontaux. L’accès nécessite une piste en terre battue praticable en voiture standard par temps sec. Cette plage convient particulièrement aux amateurs de tranquillité et aux couples.
Équipement indispensable : chaussures d’eau pour les galets, parasol ou tente (ombre rare), et protection solaire renforcée (réverbération importante).
Gjipe : crique sauvage entre falaises
Gjipe incarne l’aventure sur la Riviera albanaise. Cette crique spectaculaire, encaissée entre deux falaises de 100 mètres, ne s’atteint qu’au terme d’une randonnée de 20 minutes ou par bateau depuis Dhërmi.
Accès par sentier : parking gratuit au bout de la piste après Dhërmi, puis descente raide (chaussures de marche recommandées). Le sentier offre des points de vue saisissants sur la crique avant la descente finale.
Accès par bateau : départs depuis Dhërmi (15-20 euros l’aller-retour), permet d’éviter la marche mais dépend de la météo.
La plage de Gjipe reste sauvage : aucun aménagement, pas d’ombre naturelle, source d’eau douce pour se rincer. Son isolement en fait un spot privilégié pour le snorkeling grâce à des fonds marins préservés et une eau d’une clarté exceptionnelle.
Sécurité : prévoir largement eau et protection solaire, vérifier les conditions météo (houle possible), et éviter les weekends d’été où l’affluence peut poser des problèmes de capacité.
Jale & Livadhi (Himarë) : eau limpide, ambiance beach clubs
La région d’Himarë combine plusieurs plages aux caractères distincts, toutes réputées pour leurs eaux cristallines et leur animation estivale.
Jale attire une clientèle jeune grâce à ses beach clubs qui s’animent dès l’après-midi. Cette plage de galets offre une eau d’une transparence remarquable, idéale pour le snorkeling le long des rochers qui la bordent au sud. L’accès s’effectue par une route correcte depuis Himarë (3 km), avec plusieurs parkings payants (3-5 euros).
Livadhi, la plage principale d’Himarë, se distingue par son front de mer aménagé et ses nombreux restaurants. Moins spectaculaire que Jale mais plus pratique pour les familles avec ses zones ombragées et ses commodités (douches, commerces, location matériel).
Spoon Beach (au sud de Jale) mérite le détour pour son cadre plus intimiste et son bar-restaurant réputé. Accès par piste, ambiance décontractée, parfait pour un déjeuner face à la mer.
Borsh : la plus longue plage de la Riviera
Borsh surprend par ses dimensions : 7 kilomètres de plage de galets face à un panorama montagneux spectaculaire. Cette plage familiale par excellence offre beaucoup d’espace même en haute saison, avec des eaux calmes et peu profondes sur plusieurs dizaines de mètres.
Avantages famille : parkings gratuits nombreux, restaurants abordables, location d’équipements, aires de jeux improvisées, et possibilité de trouver facilement un coin tranquille.
Particularités : galets plus fins qu’ailleurs (plus confortables), vue imprenable sur les montagnes de Kurvelesh, et position abritée qui limite l’effet du vent d’après-midi.
L’accès depuis la route principale est immédiat, ce qui en fait une étape idéale lors d’un itinéraire le long de la Riviera.
Karaburun & baie de Grama : grottes, arches et bateau à la journée
La péninsule de Karaburun et la baie de Grama représentent l’expérience la plus extraordinaire de la côte albanaise. Inaccessibles par la route, ces sites se découvrent uniquement en bateau, révélant des paysages d’une beauté saisissante : grottes marines, arches naturelles, et eaux d’un bleu électrique unique.
Baie de Grama : cette plage de sable fin encadrée de falaises verticales abrite les vestiges de l’alphabet grec gravé par des soldats pendant la Seconde Guerre mondiale. L’eau y atteint des transparences exceptionnelles, parfaites pour l’observation des fonds marins.
Grottes de Karaburun : plusieurs cavités marines permettent la baignade dans un cadre féérique. La grotte de Haxhi Ali, la plus accessible, offre un bassin naturel aux eaux turquoise particulièrement photogénique.
Départs, météo, équipement
Points de départ : Vlora (tours organisés 25-35 euros), Dhërmi et Himarë (bateaux privés 40-60 euros pour 6-8 personnes), ou Saranda (journée complète 45-55 euros).
Météo : évitez les jours de vent du sud-ouest qui rendent la traversée inconfortable. Vérifiez les prévisions la veille.
Équipement indispensable : chaussures d’eau pour les rochers, masque et tuba, eau potable (2L minimum), crème solaire waterproof, et sac étanche pour protéger téléphone et affaires.
Plages familiales vs snorkeling : comment choisir
Le choix de votre plage dépend de vos priorités et de la composition de votre groupe. Ce tableau vous aide à identifier les spots les plus adaptés :
| Plage | Eau | Rivage | Accès | Affluence | Pour qui |
|---|---|---|---|---|---|
| Ksamil | Turquoise, chaude | Sable fin | Route + parking | Forte été | Familles, débutants |
| Dhërmi | Transparente, fraîche | Galets blancs | Route correcte | Modérée à forte | Photos, couples |
| Gjipe | Cristalline | Galets + rochers | Marche 20min | Faible | Aventuriers, snorkeling |
| Jale | Très claire | Galets moyens | Route facile | Modérée | Jeunes, animation |
| Borsh | Calme, peu profonde | Galets fins | Immédiat | Faible à modérée | Familles nombreuses |
| Grama | Exceptionnelle | Sable fin | Bateau uniquement | Très faible | Exploration, photo |
Sur mobile, passez votre téléphone à l’horizontal pour voir tout le tableau.
Pour les familles avec enfants : privilégiez Ksamil (sable, faible profondeur), Borsh (espace, calme) ou Livadhi (services).
Pour le snorkeling : Gjipe offre les fonds les plus préservés, Grama les plus spectaculaires, et les rochers de Jale une bonne initiation.
Pour l’authentique : Pasqyra, Pulebardha ou les excursions à Karaburun vous garantissent des expériences hors des sentiers battus.
10 conseils pratiques pour des vacances réussies
- Parking : arrivez avant 10h pour trouver une place près des plages populaires (Ksamil, Dhërmi). Les parkings coûtent 2-5 euros selon l’emplacement.
- Chaussures d’eau : indispensables sur toutes les plages de galets. Les modèles épais protègent mieux des rochers acérés de Gjipe et Jale.
- Ombre rare : la plupart des plages manquent d’ombre naturelle. Prévoyez parasol, tente pop-up ou réservez des transats avec parasol (5-10 euros).
- Drone : autorisé sur la plupart des plages, mais vérifiez les restrictions près des installations militaires (base de Pashaliman). Respectez la vie privée des autres baigneurs.
- Après les tempêtes : évitez la baignade 24-48h après de fortes pluies ou tempêtes, qui peuvent charrier des déchets et troubler l’eau temporairement.
- Eau potable : peu de points d’eau sur les plages isolées. Comptez 2 litres par personne pour une journée complète, notamment à Gjipe ou Grama.
- Protection solaire : la réverbération sur les galets blancs intensifie l’exposition. Utilisez un indice élevé (50+) et renouvelez fréquemment.
- Snorkeling : l’eau claire permet d’observer une faune méditerranéenne variée. Les rochers de Jale et les grottes de Karaburun offrent les plus beaux spots.
- Monnaie : les euros sont largement acceptés, mais ayez quelques leks pour les petits commerces et parkings éloignés.
- Sécurité baignade : pas de surveillance sur la plupart des plages. Restez vigilants avec les enfants et respectez les conditions météo, notamment à Gjipe et lors des excursions bateau.
Itinéraire “Riviera en 3-5 jours” : ordre optimal
Base Saranda (1-2 nuits) : arrivée par Corfou ou vol direct Tirana + route (4h). Première découverte avec Ksamil et ses îlots, puis Pasqyra pour éviter la foule. Dîner dans le centre de Saranda.
Base Himarë (2 nuits) : montée vers Himarë par la route côtière spectaculaire. Journée 1 : Gjipe le matin (randonnée + baignade sauvage), Jale l’après-midi (détente + animation). Journée 2 : excursion bateau Karaburun-Grama (réserver la veille selon météo).
Extension Dhërmi-Palasa (1 nuit) : pour les séjours de 4-5 jours, remontez vers ces plages photographiques. Coucher de soleil à Palasa, puis nuit à Dhërmi village.
Jour final : passage par Borsh pour une dernière baignade familiale avant le retour vers Tirana ou le ferry pour l’Italie depuis Vlora.
Distances : Saranda-Himarë (50 km, 1h15), Himarë-Dhërmi (25 km, 45 min), Dhërmi-Vlora (80 km, 2h). Comptez du temps supplémentaire pour les routes de montagne et les arrêts photos.
